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Aerographe lequel choisir

Aérographe, lequel choisir ?

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  • Le 10/06/2019 à 16:13
  • Dans Astuces
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Pas évident lorsqu'on en a jamais tenu en main de se lancer dans l'achat d'un aérographe, hein ?

Pour vous secourir dans vos recherches, je passe en revue dans ce billet ce qu'il faut savoir avant de se décider.

 

 

 

 

Dans un premier temps, commençons par analyser le résultat que l'on voudrait obtenir.

Un aérographe est simplement un pulvérisateur de peinture de la taille d'un crayon. Ce dernier peut avoir une grosse mine ou une fine mine n'est-ce pas ?

L'aérographe, lui, est équipé de buses et d'aiguilles plus ou moins fines selon le travail que l'on désire (buse de 0,15 à 0,5 mm). Ce sont elles qui détermineront la largeur de la pulvérisation (les buses de 0,15 à 0,25 mm sont parfaites pour de fins traits et celles de 0,3 à 0,5 mm sont adaptées pour les fonds d'un petit décor). Plus la buse (et l'aiguille qui va toujours avec la buse) est fine, plus le travail est pénible. Il en va de même pour la fragilité : plus elles sont petites, plus on risque de tordre la pointe lors des manipulations.

 
 

 Voici donc le critère n° 1, choisissez un aérographe avec deux ou trois set "buse-aiguille" interchangeables dans la taille qui vous convient.

 

 

 

 

 

 
 

Analysons ensuite l'alimentation en peintures.

 
 

L'aérographe à alimentation par gravité est comme son nom l'indique équipé d'un petit récipient soudé juste sur le dessus de l'arrivée de la peinture facilitant ainsi l'écoulement des fluides utilisés. L'avantage de ce système, c'est que c'est aussi bien conçu pour les gauchers que pour les droitiers (pour une fois). Ce godet supérieur est équipé d'un couvercle qui permet de le pencher en tout sens sans en renverser son contenu.  Le désavantage, c'est que la contenance du godet est limitée et donc si vous peignez le fond d'un décor et que, mince alors, en plein milieu du décor, votre petit récipient est vide, il vous faut stopper votre travail, remplir le godet et repartir là où vous vous étiez arrêté. Cela peut faire des vilains raccords. Et avec le couvercle, difficile d'anticiper.

 

 
 

L'aérographe à alimentation aspirée fonctionne tout aussi bien mais est peut-être une pointe plus capricieux sur le choix de la peinture : une particule de grumeau de peinture (pour dire à quel point ça peut-être microscopique) et ça passe moins bien. Le godet se trouve sur le côté (majoritairement à droite de l'aérographe, les gauchers peuvent juste pleurer car même si la légende dit que ça existe, on n'en trouve jamais !) ou encore en dessous de l'aérographe, ce qui est plus pratique. Cependant, il a un avantage sur l'autre, c'est que l'on adapte le récipient à la taille du travail à faire. On peut aussi bien choisir de lui emboîter un godet de 6 ml qu'un flacon en verre de 30 ml.

 
 

 Voici donc le critère n° 2, choisissez l'alimentation de votre aérographe en fonction de la surface des travaux que vous effectuerez et de la peinture à appliquer.

 

 

 

 

 

 
 

Voyons maintenant votre dextérité.

Il existe deux familles d'aérographe : La famille simple action et la famille double action.

 
 

La famille simple action est un aérographe facilité. Je ne m'attarderai pas sur le sujet car je le connais mal mais en gros, le bouton situé sur le dessus de l'aérographe s'enfonce uniquement de façon verticale. De cette façon, seul le débit d'air est réglable, la peinture arrivant de façon uniforme. Un aérographe simple action est réservé à un travail de peinture uniforme, un peu comme une peinture en bombe.

 

La famille double action est un aérographe plus sophistiqué. Le bouton situé sur le dessus de l'aérographe s'enfonce de façon verticale ET de façon horizontale, ce qui permet de jouer, non seulement sur le débit d'air mais aussi sur le débit de peinture, offrant une multitude de possibilité de décors (dégradés, flous, etc...). Cet aérographe est plus difficile à prendre en main mais nettement plus intéressant d'un point de vue artistique. Il nécessite aussi plus de patience et plus de nettoyage.

 
 

 Voici donc le critère n° 3, jugez vos capacités ou votre détermination à comprendre et mettre en pratique de nouveaux gestes.

 

 

 

 
 

Ce qui nous amène maintenant à un sujet qui fâche, le choix de la marque.

Bien sûr, les sommes à payer pour l'acquisition d'un aérographe sont très variées et je ne juge personne qui tenterait l'achat d'une pièce à 39 euros. Loin de moi cette idée, et il y a peut-être de bons concurrents. Mais je vous assure que même encore maintenant, je n'arrête pas de lire qu'il y a tellement de différences entre un aérographe haut de gamme et un aérographe low cost que je n'hésiterais pas une seconde à réinvestir dans un truc réputé. Pour moi, l'aérographe avec un grand A, c'est Paasche (USA). J'ai acquit le mien voici 17 ans, il a subi les pires mépris, les pires travaux, les pires solvants et c'est toujours avec fierté qu'il continue à me servir. Ce vieux modèle V n'existant plus, il est pourtant encore tout à fait aisé de trouver les pièces de rechange facilement (j'ai changé les aiguilles et les buses il y a quelques mois). Il en existe d'autres comme la marque Badger et sans doute d'autres encore qui me sont inconnus.

Si je devais en reprendre un, puisque le mien n'existe plus, je prendrais sans doute un Paasche de la série RG (Raptor/double action-alimentation par gravité) ou de la série TG (Talon/double action-alimentation par gravité), je ne sais pas encore, à vrai dire, je ne me suis pas penchée réellement sur le problème. L'alimentation par gravité me semble plus avantageuse pour mon si petit travail et puis, comme vous l'aurez peut-être compris, je suis gauchère. De plus pour ceux qui hésitent encore avec Paasche, un petit livret de cours pour débutants est fourni à l'achat.

  Voici donc le critère n° 4, l'exigence de la qualité et la disponibilité des pièces de rechange.

 

 

 

 
 

Et puis, le compresseur n'est pas une option !

 
 

 

Le compresseur de mon aérographe

Impossible d'utiliser un aérographe sans un compresseur. Il y a bien les bonbonnes d'air comprimé mais leur utilisation est inefficace car elles ont la réputation de givrer. Laissons tomber cette idée. Et dans les compresseurs aussi, il existe une grande variété de possibilité, allant du très économique au très onéreux.

Si vous utilisez votre aérographe 2 fois sur l'année, choisissez un compresseur sans cuve. Pas cher et pas encombrant, il charge l'air pendant toute la durée de votre travail.

Si vous sentez que l'aérographe devient une passion, optez pour la cuve mais surtout, surtout, prenez-le silencieux. Sinon, les cuves ont besoin d'un nettoyage de temps à autres afin de les vider de l'eau qu'elles emmagasinent mais ce n'est pas très fastidieux. Plus la cuve est grosse, plus la machine devient lourde, aussi, moi, je me suis fait un petit support à roulette pour un déplacement facilité.

Si vous avez déjà un gros compresseur d'atelier, ceux qui gonflent les pneus, là, ça marche aussi, il vous faudra sans doute changer un raccord que l'on trouve en GSB.

Pour le réglage, il faut pouvoir jouer entre 0,5 bars et 4 bars avec au moins un manomètre. Sur le mien, j'ai deux manomètres et je ne m'en plains pas, je trouve cela vraiment pratique. 

 
 

 Et voici donc mon dernier critère, là, par contre, je pense que le choix est une affaire de place et de fréquence d'utilisation.

 

Un gros PS : n'oubliez pas votre masque de protection pour peinture et solvant.

 

 

 

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